Suite aux annonces du premier Ministre sur le thème du grand Paris, Valérie Pécresse dénonce un nouveau matraquage fiscal des Franciliens et le retour de la politique immobilière des grands ensembles.
Valérie Pécresse dénonce la décision du Premier Ministre qui vise à faire supporter par les Franciliens le trou budgétaire du Gouvernement sur le Grand Paris et la rénovation des transports d’Ile-de-France.
En augmentant la taxe spéciale d’équipement (TSE) – payée par tous les Franciliens – et en étendant aux surfaces de parking l’assiette de la taxe sur les bureaux (TSB) – payée par toutes les entreprises franciliennes – comme l’a révélé le quotidien Le Monde, le Gouvernement ferait le choix délibéré d’augmenter de manière intolérable la pression fiscale sur les Franciliens.
En effet, les nouvelles lignes du Grand Paris devaient initialement être financées par une augmentation des taxes de séjour et par l’écotaxe poids-lourds, supportées à plus de 50 % par des étrangers.
Cette situation est d’autant moins acceptable que tout porte à croire que les nouvelles lignes promises n’arriveront pas. C’est en particulier le cas du prolongement du RER E à l’Ouest, attendu par des centaines de milliers de Franciliens, qui doit désaturer le RER A (la ligne la plus chargée d’Europe) et offrir une liaison directe de la Seine-Saint-Denis avec le secteur de La Défense.
Si le Gouvernement a annoncé qu’il financerait les études de cette nouvelle ligne, il est en revanche resté muet sur le financement des travaux dont le coût serait désormais estimé à 3,3 Mds €? Il est vrai qu’avec seulement 87 M€ de plus par an dans le cadre des CPER 2015-2020 par rapport à la période précédente 2007-2013, la question se pose de savoir comment l’Etat pourra honorer cet engagement.
Face à une équation budgétaire qu’il a rendue lui-même impossible et sous la pression d’une région Ile-de-France présidée par Jean-Paul Huchon qui s’alarme de sa capacité à présenter le moindre bilan positif en matière de transports aux élections régionales de 2015, Manuel Valls, comme Jean-Marc Ayrault en son temps, prend des engagements qu’il ne pourra pas tenir.
Cette situation est d’autant plus irresponsable que, dans le même temps, le Gouvernement qui a bloqué toutes les constructions de logement dans notre pays avec la loi Duflot, a décidé de réactiver la politique des « Grands Ensembles » (18 500 logements sur 5 premiers sites). Or cette politique, qui est à contre-courant de toutes les évolutions urbaines de ces vingt dernières années et dont on connaît les effets sociaux dévastateurs en terme de ghettoïsation, aura également un impact terrible sur des transports en commun déjà sursaturés.
Pour Valérie Pécresse, il est urgent que l’Etat et la Région décident de réorienter résolument les dépenses publiques en faveur de l’investissement, seule manière de créer de l’emploi et de répondre aux urgences des Franciliens.